
Cette multiplicité de langues peut sembler
compliquée à gérer dans un espace politique commun.Mais c’est avant tout un
héritage culturel impossible à refuser.Issues de l’histoire, ces langues
appartenant pour la plupart à la grande famille des langues indo-européennes
ont été façonnée au fil des siècles et appartiennent à notre patrimoine commun.
Elles ne sont toutefois pas seulement un reliquat du passé mais l’expression
d’une inestimable richesse culturelle se déclinant au présent. Enseignant à
l’université Paris III – Sorbonne Nouvelle,Michaël Oustinoff estime ainsi qu’il
faut se libérer “d’une vision purement techniciste des langues,ravalant
celles-ci au rang de simples instruments interchangeables, alors que chaque
langue constitue une vision du monde qui lui est propre”.
Dès lors, la question
linguistique ne peut obéir exclusivement à des considérations de
rationalisation administrative. “Une lingua franca, écrit Leonard Orban, ne
pourra jamais satisfaire les besoins de communication des citoyens européens.”
Dès lors la voie est toute tracée : plutôt que de rêver à une hypothétique
langue unique – anglais ou espéranto – mieux vaut prendre acte avec le
linguiste Claude Hagège que “l’Européen devra élever ses fils et ses filles
dans la variété des langues et non dans l’unité”.
Telle est d’ailleurs la voie
choisie par l’Union européenne. “La formule magique de notre cohésion, écrit
encore Leonard Orban, n’est pas une langue commune qui priverait l’Europe de sa
richesse culturelle et uniformiserait nos sociétés. C’est au contraire le
multilinguisme, dont le respect permet à chaque culture de développer et de
faire valoir sa différence, et à chaque nation, région ou communauté de
préserver ses racines et traditions.”
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