lunes, 21 de abril de 2014

LE MULTILINGUISME

Depuis les élargissements de 2004, l’Union européenne compte 23 langues officielles contre 11 auparavant. Le plus souvent cette croissance exponentielle des langues parlées dans l’Union est envisagée comme une difficulté voire comme un handicap. On évoque ainsi le casse-tête de la traduction au sein des instances européennes et, de façon plus convaincante, la façon dont cette diversité entrave la fluidité du marché commun européen. Il est vrai que tout serait plus simple si tout le monde parlait anglais ou plutôt “globish”… Toutefois, comme le souligne un récent ouvrage collectif consacré au thème de la traduction dans la mondialisation, cette diversité linguistique et culturelle peut aussi constituer un atout pour les Européens. En effet, dans un monde appelé à devenir de plus en plus interconnecté et multipolaire, l’expérience européenne du multilinguisme et de la multiculturalité peut aussi constituer un sérieux atout.

Les derniers élargissements de l’Europe ont aussi pris la forme d’une relative “babélisation”. Comme le souligne Leonard Orban, ancien commissaire européen au multilinguisme, “depuis le 1er mai 2004, la superficie de l’Union a augmenté d’un quart, sa population d’un cinquième, son PIB de quelque 10 %, tandis que le nombre de langues augmentait de quelque 80 %, passant de 11 à 23”. De fait, l’accroissement de la diversité linguistique de l’Union européenne est sans doute l’une des évolutions les plus remarquables engendrées par son extension géographique. “L’Union compte désormais près de 500 millions de citoyens, 27 États membres, trois alphabets et 23 langues officielles, dont certaines ont une diffusion mondiale”.

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